Date:28/6/1

Recherche Google

ma petite vie avec vous

Menu


1/5/1 WAS AN 1

Pour célébrer un renouveau, un nouveau WAS. Auquel, malgré l'absence de beaucoup de nos proche, nous avons été beaucoup à participer pour célébrer la vie. Vous trouverez ici la retransmission de notre numéro.

L'occasion était particulière. Il s'agissait du premier WAS organisé à la fin de la première année du nouveau Woltar. La scène de l'Orangerie du Grand Château de Sétia était un lieu prestigieux. Mika et Moona, plus que jamais désireux de ne pas perdre courage, de vivre malgré les épreuves s'étaient donnés à fond pour leur prestation et avaient décidé de ne rien laisser au hasard.

Ils avaient confié à Opaline le soin du décor et cette dernière avait, comme souvent, fait le choix de la sobriété. Le rideau se leva sur une scène dépouillée, au caractère industriel. De grandes fenêtres vitrées à croisillons sans aucune fioriture et un sol brut. Les costumes de Mika et Moona répondaient à ce même désir. Pour Mika, un costume noir à la coupe impeccable, une chemise blanche aux premiers boutons ouverts et une pochette immaculée, discrète. Pour Moona, une robe noire également dont la seule coquetterie était la dentelle scintillante qui ourlait la jupe largement fendue sur les jambes fuselées de la danseuse. Opaline avait voulu cette simplicité, cette quasi nudité de la scène, pour que le regard des spectateurs ne soit distrait par rien et puisse se focaliser sur les danseurs et leur chorégraphie.

Le rideau se leva sur de premières notes au piano, appuyées, et sur Mika qui se tenait debout, les jambes écartées, le visage impassible. Derrière sa large carrure, Moona était presque invisible. Les notes suivantes virent la main de la danseuse se faufiler avec lenteur sur le torse puissant et être bientôt recouverte de la main masculine. La woltarienne se dégagea pour venir faire face à son partenaire et engager le tango. Le ton était donné. La musique se déroulait, aussi simple et presque aussi dépouillée que le décor. Sur le son un peu lourd du piano, venaient se greffer les notes acidulées du bandonéon, celles plus mélodiques d'un violon et la voix rauque d'une chanteuse. Les danseurs virevoltaient avec une facilité déconcertante dans des jeux de jambes impeccables et une chorégraphie millimétrée. Les visages restaient presque de marbre. Toute la sensualité de la danse résidait dans les gestes lents ou rapides, les mains qui se caressaient, les lèvres qui se frôlaient sans jamais se joindre, les regards qui s'enlaçaient autant que les corps. Moona, légère et gracieuse, semblait une poupée abandonnée bras de Mika qui la soulevait et la faisait tournoyer sans efforts apparents, même aux passages les plus acrobatiques et les plus techniques de leur danse. A aucun moment, les danseurs ne donnèrent l'impression d'une quelconque difficulté. Ils investissaient la scène, légers, aériens, gracieux. Les dernières notes du tango moururent sur une ultime envolée de Moona dans les bras de Mika et le rideau se baissa.