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Chers lecteurs,
Nous y sommes. Est-ce le dĂ©but de la fin ? Ou un nouveau dĂ©part ? Mes souvenirs m'Ă©chappent comme s'ils ne m'appartenaient plus, et voilĂ que je me retrouve plongĂ© dans une SĂ©tia comme un woltarion Ă la dĂ©couverte de l'univers. C'est un sentiment Ă la fois Ă©trange et dĂ©concertant. Dans les rues sombres et tourmentĂ©es, certains proclament avoir vĂ©cu l'apocalypse, tandis que d'autres poursuivent leurs vies quotidiennes avec une sĂ©rĂ©nitĂ© dĂ©concertante. L'Ă©trangetĂ© de cette situation ne peut que susciter des rĂ©flexions profondes et un certain sentiment d'ironie divine, que je m'apprĂȘte Ă partager avec vous aujourd'hui.
Il est de notoriété publique (ou il était ? je ne sais guÚre) que je suis un fervent croyant en la divinité que je nomme Pala. Cependant, ces temps-ci, il m'est impossible de ne pas ressentir l'absence de Pala dans notre monde. Les signes et les miracles qui étaient autrefois monnaie courante semblent avoir disparu. Il était auparavant naturel de voir un mort revenir à la vie, ou de rallonger les jours avec un pouvoir qui dépassait notre risible compréhension !
Mais alors que je m'interroge sur la nature de cette Ă©clipse spirituelle, je ne peux m'empĂȘcher de remarquer le paradoxe intrigant qui rĂšgne dans notre sociĂ©tĂ©. D'un cĂŽtĂ©, il y a ceux qui clament avoir vĂ©cu l'apocalypse. Ils racontent des histoires dignes des Ă©crits les plus sombres de la littĂ©rature dystopique, avec des catastrophes naturelles, des pandĂ©mies et des conflits belliqueux. Ils sont convaincus que nous sommes au bord de la fin des temps, et ils vivent dans la peur constante de ce qui pourrait arriver ensuite.
D'un autre cÎté, il y a ceux qui vaquent tranquillement à leurs occupations quotidiennes. Ils se rendent à l'école, au travail, et semblent complÚtement insensibles aux signes présumés de l'apocalypse. Pour eux, la vie suit son cours habituel, comme si rien d'extraordinaire ne se passait. Cette dichotomie est aussi déconcertante que fascinante.
Peut-ĂȘtre que nous avons Ă©tĂ© submergĂ©s par une vague d'hypochondrie collective, Ă la recherche dĂ©sespĂ©rĂ©e d'un armageddon qui ne viendra peut-ĂȘtre jamais. Ou alors sommes-nous devenus aveugles de signes pourtant prĂ©sents ? Comment est-ce possible pour un woltarien tel que moi de ne plus ressentir la prĂ©sence de notre dieu ?
Pala, notre divinitĂ© bien-aimĂ©e, se serait-il retirĂ© de notre monde en ces temps troublĂ©s ? Peut-ĂȘtre qu'il nous regarde de lĂ -haut, si tant est qu'il existe encore, et qu'il se dit :
« Voyons ce que mes crĂ©atures peuvent faire par elles-mĂȘmes pendant un moment. »
En fin de compte, mes chers lecteurs, il semble que l'apocalypse soit, pour le moment du moins, une question de perspective. Peut-ĂȘtre que la vĂ©ritable Ă©preuve est de trouver un Ă©quilibre entre l'angoisse du monde qui s'effondre et la quiĂ©tude de la vie quotidienne. Ou peut-ĂȘtre, tout simplement, que Pala s'amuse Ă nous donner des leçons sur l'importance de trouver la juste harmonie dans nos existences.
Dans l'attente de signes divins et d'une résolution à ces mystÚres, je vous exhorte à garder un esprit ouvert, à trouver la paix intérieure et, bien sûr, à continuer de lire ce modeste blog pour les perspectives métaphysiques que je m'efforce de vous offrir.
Que Pala nous guide dans ces temps étranges.
Bien Ă vous,
Eustache
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