Date:12/4/1

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8/1/0 Les Talians

*******************************Les Talians


Comme beaucoup d'entre vous ici, l'aube de ma vie a été marqué par le bourdonnement des navettes et les claquements des souliers sur les pavés de la cité Enfin, de la « vieille cité Nord », comme elle est à présent surnommée par certains.
Quoi qu'il en soit, c'est donc aux alentours de la grande cité Sétianne que ma carrière d'ethnologue a démarré, avec ma toute première découverte : le peuple Talian.

Dans ce premier chapitre, je retranscrirai avec le plus de précision possible les notes que j'avais prises à l'époque ; le manque de professionnalisme de certaines affirmations de ces dernières me consterne, il s'agit de ma toute première enquête, je n'étais encore qu'un tout jeune woltarien un peu dissipé Enfin, mon expérience de vieil homme vous épargnera les erreurs d'un jeune chercheur boute-en-train, bien heureusement pour vous.


********************* 1) Particularités physiques - La mèche


Chez les Sétians, la mèche, en plus d'être parfois complètement absente, ne dépasse jamais les quelques centimètres de longueur ; la plupart du temps, elle ne pousse qu'entre les oreilles et les poils sont la majeure partie du temps assez fins.
Voici donc un détail qui m'a frappé lors de ma première rencontre avec les Talians ; en plus de ma stupeur de découvrir un peuple de woltarien parfaitement modernes et développés terrés dans une petite vallée forestière sauvage, je fus ébahi de découvrir sur leurs têtes une véritable touffe de poils très épais parfois longs de plusieurs dizaines de centimètres, chez les mieux fournis.

Voici, à titre d'exemple, quelques crayonnés que je réalisai en leur compagnie :

- Comparaison Sétian VS Talian.


Excusez mes pauvres talents en illustration.

Au bout de quelques mois passés en leur compagnie, je compris très vite et très bien que cette impressionnante mèche était un point majeur de leur culture et leur société.

********************* A) Esthétique.

-Chez les woltariennes Taliannes, les coupes de mèches sont très variées et très nombreuses ;
Tresses, perles, coiffures compliquées La mèche et son entretien constitue un élément majeur de la bonne figure en société ; si l'on n'est pas bien coiffée, alors on ne peut pas être une woltarienne bien née.

Ci-dessous, quelques exemples de ces coiffures sophistiquées ;


- Petite tresse nouée avec des perles.

- Torsade et frange taillée.

Les jours de fête, les femelles agrémentent leurs épaisses mèches de bandes tissées colorées, de fleurs, de dentelles ou de longs fils de perles. Certaines les parfument même à l'aide d'eau de Delladonna, une grande fleur locale très odorante, préparée avec leurs pétales infusés dans de l'eau chaude. Cette fleur très colorée est souvent également représentée sur des brodures, utilisée comme décoration lors de mariages ou simplement offerte à sa belle ; il semblerait que la Delladonna soit également considérée comme un porte-bonheur. Si une Delladonna pousse sous votre fenêtre, alors vous serez chanceux.


- Fleur de Delladona.


-Chez les woltariens, on retrouve cette même importance du soin de la mèche ; mais contrairement aux femelles, les mâles ne tentent pas de maîtriser leurs mèches. La plupart du temps, la mode est à la mèche « gonflée », plus elle est imposante, plus on est viril.
Ainsi, la plupart des mâles se servent d'onguents préparés avec des plantes locales pour styliser leurs mèches et les rendre plus épaisses, plus volumineuses. Il semblerait que ce critère affecte énormément les Taliannes ; chez les femelles, on remarque souvent un certain émoi à la vue de grandes mèches ; plus elle est imposante, plus on se pâme.
Les mâles ayant déjà trouvé une partenaire, ou ne cherchant pas de compagne, ont pour habitude de coiffer leurs très épaisses mèches vers l'arrière de leur crâne, pour démontrer d'une absence de volonté à la séduction ; ceux-ci ne reçoivent aucuns regards de woltariennes célibataires.

Par « séduction », entendez la recherche d'une partenaire définitive ; chez les Talians, les relations éphèmères n'existent pas. Si l'on se lie, c'est pour la vie. Beaucoup de mâles éconduits s'isolent après un refus, et certains finissent même leurs vies célibataires, incapables de surmonter leur chagrin d'amour. Ces derniers se dévouent bien souvent à leurs travaux et sont perçus par les habitants comme des ermites ; pour les jeunes mâles, terminer ainsi est la première motivation pour bien soigner leurs mèches et attirer une bonne partenaire.

-Les jours de fête, les mâles aiment à colorer leurs mèches à l'aide de colorants naturels très éphémères ; jaunes, rouges ou violettes Plus la couleur détonne, plus on se pavane.
Le soir, les ruisseaux du village se teintent de couleurs fantaisistes ; pour cause : les mâles se lavant la tête à la fin des festivités. Il semblerait que ce phénomène soit très attendu des woltarions, qui adorent se baigner dans ces eaux colorées pour en sortir eux-mêmes teintés.


********************* B) Importance de la mèche en société.


- Si elle est d'une importance capitale pour l'esthétisme des Talians, la mèche est également au centre d'un grand nombre de manifestations culturelles et pratiques sociales.

-Chez les mères prêtes à pondre, il est coutume de badigeonner leurs ventres arrondis d'onguents et de colorants ; il est de croyance qu'un ventre ainsi pomponné ne pourra donner qu'un enfant très bien coiffé.
Dès que l'oeuf est pondu, toute la famille s'organise pour le couver à tour de rôle ; même les enfants déjà nés prennent le relais lorsque leurs parents fatiguent. Si l'oeuf n'est pas couvé avec soin, les Talians craignent que l'enfant naisse sans mèche ; selon eux, les Sétians ne soignent pas assez leurs ufs en les laissant parfois sans couveur, ce qui expliquerait pourquoi, selon eux, certains d'entre nous naissent chauves.
A la sortie de l'oeuf, les woltarions sont immédiatement coiffés par leurs mères ; de leurs doigts, elles forment leur première coiffure appelée « la couronne du nouveau-né », et qui consiste à démêler très tendrement et aplatir la mèche du bébé contre son front et l'arrière de sa tête, avant de l'enrouler dans un petit linge ; ainsi, les mères réchauffent et protègent les mèches encore fragiles de leurs enfants afin de leur assurer un glorieux avenir.

-Les woltarions de moins de quinze kilos sont coiffés d'une petite coiffe en toile colorée, que l'on attache autour de leur tête ; le retrait de cette coiffe à l'arrivée dans l'enfance marque une étape importante dans la vie d'un Talian : cela signifie qu'ils sont assez grands pour coiffer leurs mèches, ainsi que pour travailler et aider la famille.



- Exemple d'une coiffe d'enfant.

********************* 2) Rugissement

Après la mèche, la particularité la plus marquante chez les Talians est leur capacité à agir comme nos cousins les Ocelions ; retrousser les babines, montrer les crocs, grogner, rugir, hérisser les poils sur commande Il semblerait que, contrairement aux Sétians qui ont banni et censuré ces comportements et instincts pourtant naturels chez les woltariens, au nom de règles de politesses, les Talians eux ne semblent pas avoir effacé ces capacités de leur code génétique. Les woltarions sont d'ailleurs éduqués très tôt à rugir et grogner.
Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Talians ne sont pas pour autant sauvages ou incivilisés. Il semblerait même que cette capacité à rugir soit une forme de bonne tenue et d'une bonne éducation.


********************* 3) La vie familial et amoureuse.

-Chez les Talians, les couples se forment uniquement par amour ; les mariages arrangés n'existent pas. Les couples se forment pour la vie, si l'un des deux partenaires vient à mourir, l'autre ne s'autorisera jamais un autre compagnon. On ne déclare sa flamme qu'une fois ; en cas de refus, la grande majorité des éconduits ne retentent jamais leurs chances, même si rien ne les y interdit : il semblerait que les Talians soient par nature de très grands romantiques.

-Dans l'éducation des enfants, le père joue un rôle tout aussi important que celui de la mère. Elle s'occupe de leur éducation sociale et sentimentale, lui se charge de les préparer aux travaux physiques ; filles ou garçons, l'éducation ne change que très peu.

-Les mariages sont de très grandes célébrations, auxquelles le village entier participe. Les amoureux sont liés devant leurs parents, qui s'échangent un bien en guise d'offrande et d'accord pour l'union de leurs enfants ; foulards colorés, coiffes, bijoux Chacun choisit ce qu'il souhaite offrir ; il est de coutume d'offrir un bien précieux, car il est dit qu'une belle offrande des deux partis assurera un avenir heureux et de beaux enfants.

-En dehors du couple, les Talians sont extrêmement pudiques ; même les mâles refusent de se montrer torses nus devant les femmes, ce qui expliquerait pourquoi le travail des champs se fait sans mixité : les femmes d'un côté, les hommes de l'autre.
Même dans la chambre à coucher, le mâle ne se dénudera que si sa compagne lui en fait la demande, ou si elle lui en donne l'autorisation ; la femelle, elle, semble pouvoir dormir nue, à sa guise.


********************* 4) La langue.

- Les Talians ont, exactement comme nous, développé leur propre langue ; très sobrement appelée le Talian. Il semblerait qu'il existe quelques variantes de cette langue, en fonction du milieu social du locuteur.

Voici quelques simples exemples de formules de politesse communes :

Bonjour ! : Buongiorno !
Comment allez-vous ? : Come va ?
Bonne journée ! : Buona giornata !

Les grossièretés sont très mal vues et le plus souvent employées par de jeunes mâles cherchant à se rebeller ; le plus souvent, ceux-cis cessent d'eux-même de les employer à l'âge adulte, probablement en réalisant qu'aucune femelle Talianne n'apprécie les mâles vulgaires.

Comme les petits Sétians, les petits Talians apprennent généralement à écrire et à lire leur langue, qui n'emploit cependant pas le même alphabet que nous, dans l'école du village. Leur scolarité dure durant toute l'enfance et s'achève à l'adolescence, âge où les enfants vont travailler à temps plein avec leurs parents. Il arrive cependant que certains enfants, notamment les garçons, quittent l'école plus tôt pour travailler. La classe assurée par les vieilles femmes du village.

[HRP : Le Talian est l'équivalent de l'Italien!]



********************* 5) Croyances.

- Il est difficile de déterminer l'existence d'un équivalent à notre dieu Pala dans la religion Talianne ; il semblerait tout de même qu'ils croient en une entité toute puissante à laquelle ils ne donnent pas réellement de nom. Il s'agit simplement d'une force, qui peut amener le bien ou le mal sur une famille selon le comportement, bon au mauvais, de ses membres.

Après la mort, le Talian part vivre dans un autre monde ; selon eux, les étoiles et nos lunes seraient de ces autres mondes sur lesquels vivent leurs ancêtres.



********************* 6) Histoire.

- Si les Talians vivaient à l'origine dans de petits villages éloignés de Sétia, dans une vallée dissimulée dans la forêt, la croissance exponentielle de la capitale mondiale a attiré de nombreux peuples à approcher la ville pour tenter de s'y faire une place, dans l'espoir d'une vie meilleure ; malheureusement pour ces peuples, leur intégration parmi nous ne s'est pas réalisée comme ils l'avaient prévu et, je le déplore, beaucoup se sont retrouvés autour de la ville, parqués dans des bidonvilles.
A présent, certains ethnologues surnomment cet événement « le grand rêve Sétian , rêve que peu d'entre eux ont pu réaliser



*********************Conclusion.

- Aujourd'hui, certains Talians sont parvenus à obtenir la carte de citoyenneté Sétianne et vivent à présent parmi nous, en ville ; vous pourrez les reconnaître à leur accent subtil pour certains, leurs grognements qu'ils ne maîtrisent pas toujours, leur grand romantisme, ou, plus évidemment, leurs très épaisses mèches toujours élégamment entretenues.



Création par Onyric

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